Vevy: La boîte à livres du village: le partage culturel qui crée du lien social !
Vevy
La boîte à livres du village: le partage culturel qui crée du lien social !
La boîte à livres de Vevy est née en juin 2018. Projet porté par un conseiller municipal, Benoit Jaillet sculpteur au village de Vevy, et par la présidente de l’association Page 27, Béatrice Morel-Jean, qui proposait de l'entretenir et de la faire vivre, cette boîte à livres est une bibliothèque de rue ou » biblioboîte ».
Ce concept qui est un formidable moyen de promouvoir la lecture de manière ludique et gratuite, a pris vie il y a quelques années dans les pays anglo-saxons. C’est un principe basé sur l’échange et le partage et implique une règle simple : si l’on prend un livre, on en dépose un autre en même temps; chacun est également invité à faire don d’ouvrages dans la mesure du possible.
Facteur culturel, c’est en outre un excellent moyen de tisser du lien social entre différentes générations et différentes classes sociales. La municipalité de Vevy l’a d’ailleurs bien compris et à immédiatement soutenu ce projet en finançant les planches et la peinture.
L’idée était aussi de trouver un lieu facilement accessible à tous. L'ancien poids public situé en plein centre du village et à côté d’un abri de bus se prêtait bien à l'installation. Les familles du village s’y regroupent le matin à 8 h passées en attendant le bus qui emmène les enfants du village à l’école primaire de Crancot. Madison, maman de deux petites filles précise: « cette boîte à livres fait vraiment partie de nos vies à tous. On y trouve des livres de toutes sortes mais aussi des revues. Mais moi, ce qui m’intéresse surtout, c’est la littérature jeunesse. Ça occupe bien les petites le matin et ça leur permet aussi de se sociabiliser avec les autres enfants. »
Béatrice Morel-Jean souligne l’importance de privilégier un contenu de qualité s’inscrivant dans une belle démarche de culture pour tous et d'éducation citoyenne. Elle fait d’ailleurs bien attention aussi à retirer toute publication sectaire, extrémiste ou propagandiste.
Décorée de posters colorés aux messages chaleureux, la boîte est « cozy » et meublée d’un grand banc. Certains y viennent seulement pour faire une pause, pour y trouver un petit havre de paix. Estelle, 17 ans, explique: « je me suis souvent réfugiée ici quand j’avais un chagrin d’amour ou qu’il y avait des tensions chez moi. C’est toujours éclairé le soir alors on y est en sécurité. »
Béatrice Morel-Jean passe environ cinq fois par semaine pour y faire le ménage, y déposer de nouveaux ouvrages, des programmes ciné et évenements culturels divers et y effectuer un tri. Les familles du village participent aussi activement à l’entretien.
Chacun a dû faire preuve de grande vigilance concernant des dégradations ou incivilités qui ont parfois eu lieu dans « leur » boîte jusqu'au premier confinement.
Le problème actuel que le village s’efforce de régler ensemble est le pillage régulier d’ouvrages.
20 ouvrages de qualité peuvent disparaître d'un seul coup pour être mis en vente ou alimenter d’autres boîtes à livres. Une des solutions déjà mise en pratique à Vevy est le tamponnage des ouvrages identifiant la boîte à livres où ils ont été déposés.
Et bien-sûr tout le village se sert les coudes et ouvre l’œil car comme Béatrice Morel-Jean conclut : «notre boîte est vivante, appréciée et chouchoutée par tous. »
Voici quelques photos que j’ai prises il y a 15 jours à Vevy, et mon article paru aujourd’hui, le décembre. ( je ne sais pas ce qui est arrivé au titre que j’avais envoyé… désolée. ) .