Montaigu: l’Ethiopie présentée par l’artiste Germaine Plessy
Depuis le 23 octobre et jusqu’au 8 novembre, à la mairie de Montaigu, Germaine Plessy, artiste peintre et photographe autodidacte du village, nous présente des scènes de la vie courante éthiopienne à travers une trentaine de photographies, d’aquarelles, d’huiles, d’encres et de dessins au fusain.
C’est son expérience personnelle que Germaine Plessy veut nous présenter et elle souligne bien que ses œuvres ne sont pas en vente.
Elle n’aborde pas la guerre du Tigré, conflit armé qui a lieu entre le gouvernement fédéral éthiopien et le gouvernement régional du Tigré depuis le 4 novembre 2020.
Germaine Plessy explique: « le pays était en paix durant mes deux séjours en 2005 et en 2014. Mon but avec cette exposition, c’est seulement de partager mon vécu, ma découverte personnelle de ce magnifique et si attachant pays qu’est l’Ethiopie. Mon exposition est en quelque sorte un documentaire subjectif. »
Sa fille a elle-même adopté un petit garçon éthiopien orphelin qui a été sauvé de justesse des morsures d’une meute de hyènes. Germaine Plessy projette d'ailleurs un film documentaire qu’elle a filmé elle-même et qui présente entre autres un homme du village dont le rôle est de nourrir les hyènes à la tombée de la nuit afin que ces dernières ne dévorent pas les enfants. Scène donc très personnelle.
Le film présente également la fête de la Croix, mélange de rituel chrétien copte et de croyances païennes, réunissant les grands dignitaires du pays à Axoum. Un grand bûcher surmonté d’une croix est construit et après une danse incantatoire devenant frénétique par la suite, La croix tombera soit à droite et ce sera une année d’abondance pour le pays, ou bien à gauche, et la disette s’abattra.
Germaine Plessy a installé des livres sur une table garnie également de nombreux objets qu’elle a ramenés de ses deux voyages comme un cistre ( sorte de crécelle) des croix, de la myrrhe, du teff ( céréale principale du pays).
Bienveillante et très communicative, l’artiste répond aux questions des nombreux visiteurs qui quittent l’exposition « grandis » et sous le charme de ce pays.
