Lons-le-Saunier: Pourquoi ne pas venir au Musée des Beaux Arts découvrir ou redécouvrir les œuvres de Perraud ?
Chaque mois, le tout public peut découvrir un objet des collections d’archéologie, d’histoire ou d’histoire naturelle au Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier, fondé en 1817 dans une aile de l'hôtel de ville, place Philibert de Chalon, avec deux sections et un fonds de 350 sculptures du xixe siècle.
La Présentation gratuite d’une durée d’environ 30 min. est commentée le 1er dimanche de chaque mois et le mercredi suivant à 14 h 30.
Vous pouvez bien-sûr aussi découvrir par vous-mêmes les œuvres de votre choix.
La salle du rez-de-chaussée est principalement consacrée au sculpteur académique jurassien Jean-Joseph Perraud (1819-1876) qui a légué au musée une partie de ses réalisations, ainsi que sa collection personnelle.
L’une de ses statues qui attire le plus souvent le regard est
« Vénus faisant la toilette de l’Amour », un marbre inachevé qui est la dernière sculpture du jurassien Perraud,.
Généralement, l’artiste exécute en premier lieu une esquisse, puis un plâtre . L’œuvre sera ensuite reproduite en marbre si le succès est au rendez. Il y a souvent des reproductions en miniature réalisées dans du bronze pour les foyers bourgeois de l’époque de Perraud.
D’ailleurs, c’est un petit bronze intitulé « Enfance de Bacchus » qui a révélé Perraud au public.
La statue « Vénus faisant la toilette de l’Amour » a été esquissée et puis réalisée dans du plâtre en 1874. Un « praticien » devait alors l’exécuter en marbre, au vu du vif succès rencontre par la statue de plâtre. Mais l’oeuvre en marbre sera jamais complétée en raison du décës en 1876 de Perraud. Seul le haut du corps de Vénus est achevé et poli. Cela en fait une œuvre totalement inhabituelle et comme Marie Grivel,, animatrice au musée explique: « l’un des intérêts de cette œuvre est de montrer une sculpture en cours d’élaboration.. »
La statue est d’une beauté inhabituelle et a été traitée de manière très vivante, très réaliste à ce thème classique, mythologique. Marie Grivel note: « il y a du mouvement, du sentiment dans cette œuvre et d’ailleurs Perraud a eu beaucoup de facilité à réaliser Venus. Cela a été plus difficile de sculpter l’enfant et Perraud a dû s’y prendre à six reprises. » L’animatrice ajoute: « Perraud s’est souvent inspiré de thèmes classiques mais il les a revisités en extériorisant des sentiments comme la passion . la tristesse, la joie. Ici la statue représente plus que Venus. C’est une mère qui lave son enfant avec un regard de tendresse. Cela en fait une scène de la vie quotidienne et le personnage n’est pas figé comme ceux de la statuaire classique. »
Pourquoi ne pas venir vous-même au musée pour admirer cet ouvrage fascinant ? Le Musée des Beaux Arts est ouvert du mardi au vendredi de 14h à 17h ainsi que le samedi, le dimanche et les jours fériés de 14h à 18h.